Désir d’enfant, que faut-il savoir ?

Avoir un enfant lorsqu’on est séropositif, c’est possible ?

Le fait d’être atteint par le VIH n’empêche pas d’avoir un enfant. Si vous en avez le désir et que vous êtes séropositif VIH, il y a des informations que vous devez savoir pour mener votre projet à bien. Pour envisager une grossesse, il faut avant tout s’enquérir de l’état de santé de la future maman. Si celle-ci est atteinte par le VIH, elle doit impérativement être suivie par un médecin. La grossesse est vivement déconseillée en cas de maladie « active », c’est-à-dire, en cas de maladie opportuniste non traitée, ou traitée mais non guérie. Il convient aussi de rechercher et d’écarter tout autre maladie qui n’aurait pas de lien avec le VIH, comme pour n’importe quelle autre grossesse. Il faut que l’état de santé de la maman potentielle soit stabilisé pour commencer des démarches. Par ailleurs, si la femme suit déjà un traitement antirétroviral, celui-ci devra être réévalué avant d’envisager une grossesse. Certains antirétroviraux peuvent avoir des effets secondaires pour la mère et/ou l’enfant. D’une part, il faut s’assurer que les médicaments ne sont pas à risque pour le fœtus (certains médicaments peuvent être responsables de malformations). D’autre part, il faut aussi s’assurer que le traitement est efficace, qu’il permet de contrôler la réplication virale (charge virale indétectable à moins de 50 copies/ml) et de maintenir une immunité satisfaisante (nombre de cellule CD4+). Le médecin saura ce qui est adapté à votre cas. La future maman a une motivation double pour suivre son traitement antirétroviral à la lettre : soigner son infection et protéger son futur enfant ! Ces précautions sont nécessaires pour la sécurité de l’enfant à naître et celle de la future maman. Si l’infection par le VIH est contrôlée chez la femme, le risque de transmission à l’enfant sera réduit d’autant. Si le risque de maladie concomitante est écarté, la grossesse sera plus simple, avec moins de risques de complications pour la mère et l’enfant. Important : la grossesse n’a pas d’effet négatif sur l’évolution de l’infection par le VIH. Les précautions générales valables pour une femme enceinte restent bien sûr valables pour la femme enceinte et atteinte par le VIH. Les règles d’alimentation sont les mêmes : pas de fromages au lait cru, pas de viandes crues ou mal cuites, pas d’alcool ni de tabac, pas de drogues. Ni même de médicaments qui n’auraient pas été prescrits par le médecin qui a connaissance de la grossesse : ces médicaments peuvent interagir avec les antirétroviraux et avoir un effet néfaste sur le fœtus et/ou sur la femme enceinte.

La procréation

Le désir d’enfant ne doit pas être la cause de prise de risques entraînant la contamination du partenaire. Lorsque l’homme est séronégatif et la femme séropositive, la méthode préconisée est l’auto-insémination. L’auto-insémination consiste à récupérer le sperme du partenaire dans un préservatif (masculin ou féminin) sans spermicide. Le sperme est ensuite prélevé à l’aide d’une seringue sans aiguille, puis déposé au fond du vagin. N’hésitez pas à demander conseil à un gynécologue pour déterminer quels sont les dispositifs adaptés (préservatifs et seringues). Cette technique doit être réalisée lors des périodes favorables du cycle menstruel, afin d’augmenter les chances de grossesse. Ces périodes pourront être déterminées avec votre médecin, à l’aide du suivi de la température ou par des bandelettes urinaires. Lorsque l’homme est séropositif et la femme séronégative, ou lorsque les deux partenaires sont séropositifs, il est conseillé avant tout de discuter avec un médecin spécialiste du VIH du projet d’avoir un enfant, au regard de la situation médicale du futur père et de la future mère, si celle-ci est aussi infectée par le VIH. Le médecin peut ensuite orienter les couples vers un service d’aide médicale à la procréation. Ces services aident tous les ans des couples à mettre au monde des enfants et peuvent proposer différentes solutions en fonction des attentes des personnes.
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