Transmission lors de rapports sexuels non protégés

Il existe trois principales voies de transmission du VIH :

La transmission lors des rapports sexuels non protégés

Le mode de transmission du VIH le plus fréquent correspond aux rapports sexuels non protégés par un préservatif (préservatif masculin ou féminin). Le VIH est en effet présent en quantité variable dans les fluides génitaux (sécrétions vaginales, sperme) des personnes vivant avec le VIH.

La transmission est alors possible :

– lors d’une pénétration vaginale non protégée ;
– lors d’une pénétration anale non protégée entre un homme et une femme ou entre deux hommes.

La transmission du VIH lors des rapports bucco-génitaux (fellation, cunnilingus) ou bucco-anaux (rimming) est aussi possible.

Des facteurs peuvent augmenter les risques de transmission du VIH lors des rapports sexuels :

– le fait d’avoir une quantité importante de VIH dans le sang (charge virale plasmatique détectable et élevée), lors d’une primo-infection, par exemple ;

– la présence d’une IST (infection sexuellement transmissible : herpès, syphilis, etc.). L’IST peut avoir deux effets négatifs : d’une part, elle peut fragiliser les muqueuses, et donc, favoriser le passage du VIH dans le sang, et d’autre part, elle peut s’accompagner d’une augmentation de la charge virale du VIH dans les liquides génitaux ;

– l’irritation ou la présence de blessures et de sang au niveau génital, anal ou buccal, qui favoriseraient le passage du VIH.

La transmission par le sang

Le VIH est présent dans le sang des personnes infectées. La transmission par le sang est possible lors d’un contact entre du sang infecté et une « porte d’entrée » dans l’organisme : injection dans une veine, blessure profonde et très étendue, muqueuse irritée…

– Transfusions de produits sanguins :

Lorsque le VIH était encore méconnu, des personnes ont reçu des transfusions de produits sanguins contaminés. Aujourd’hui, en France, les contrôles des produits dérivés du sang humain sont très renforcés, et le risque de transmission du VIH par ce biais est donc considéré comme proche de zéro.
Pour en savoir plus sur les dépistages pratiqués sur les poches de sang issu des donneurs volontaires (site de l’Etablissement Français du Sang).

– Accidents d’exposition chez les professionnels de santé :

Il peut arriver que des infirmières, des médecins… se piquent accidentellement avec des seringues contenant, ou ayant contenu, du sang contaminé.

– Partage de matériel de préparation et d’injection de drogue chez les usagers de stupéfiants par voie injectable :

Si une personne atteinte par le VIH s’injecte de la drogue par voie intraveineuse, et si la seringue ou le matériel de préparation de la drogue est réutilisé par une autre personne pour une autre injection, le sang résiduel peut transmettre le virus.
Les personnes consommant des drogues par voie injectable ne doivent jamais partager leurs seringues ni le matériel de préparation (coton, filtre, etc.). Le VIH n’est pas le seul risque du partage de seringues : le virus de l’hépatite C profite aussi de ce partage pour se transmettre.

Pour les personnes qui ne se savent pas séropositives : après une prise de risque (rapport sexuel non protégé, partage de seringue…), il ne faut pas hésiter à consulter au plus tôt, si possible dans les 4 heures, et au plus tard dans les 48 heures, un médecin aux urgences, de préférence avec le ou la partenaire pour faire un test de dépistage à réponse rapide.

En fonction de la situation, le médecin pourra éventuellement vous prescrire un traitement dit « traitement d’urgence » ou « traitement post-exposition », qui réduit le risque de contamination par le VIH.

Si vous avez pris un risque et que celui-ci remonte à plus de 48 heures, il vous est également conseillé de consulter et de réaliser un test de dépistage du VIH
(ainsi que des autres virus transmissibles sexuellement) et de la syphilis.
Un suivi sérologique pendant 3 mois s’avère également nécessaire.

Un dépistage précoce de l’infection par le VIH permet une meilleure prise en charge à long terme de votre infection.

La transmission mère-enfant

Lorsqu’une femme enceinte est atteinte par le VIH, il existe un risque de transmission du VIH à l’enfant au cours de la grossesse, lors de l’accouchement (saignements) et durant l’allaitement.

Heureusement, aujourd’hui, grâce aux traitements antirétroviraux, la transmission du VIH de la mère à l’enfant est devenue rare en France.

Une femme atteinte par le VIH peut avoir un enfant, mais elle doit avoir un suivi médical strict. En revanche, elle ne doit jamais allaiter son enfant. Il est possible d’avoir recours aux centres d’aide médicale à la procréation pour les couples séro-différents : renseignez-vous auprès de votre médecin.

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